Dans les campagnes de sensibilisation sur l’IA miraculeuse qui divise les coûts par mille en remplaçant les développeurs on retrouve ce mythe du développeur vouté sous un carcan de tâches inessentielles : traduire du matériau déjà pensé en code exécutable.

Rien n’est plus faux.

Certes le développement inclut des tâches triviales, puisqu’il faut constamment faire marcher la technologie, et que celle-ci dysfonctionne (ou résiste) à des niveaux de complexité variables.

Là n’est pas la question.

Les développeurs sont des partenaires de conception des “product owners” des managers, des ingés UX, des sponsors, des utilisateurs. Tous ensemble ils essayent de réaliser, principalement à l’aide de conversations, cette chose complexe : un système utilisable, fiable, sûr, robuste, attractif, qui contribuerait à produire de la valeur.

Le schéma, avec les boîtes et les flêches pour décrire un processus de conception comme s’il s’agissait d’une chaîne de compilation, vous oubliez. Ça n’a pas attendu l’IA : c’était déjà obsolète il y a 30 ans.

Mais dans un monde de capsules marketing, oui, l’IA, c’est la révolution.

Tes 3 millions de lignes de COBOL ont appelé : elles ont besoin de nouvelles conversations

Publié sur Linked In le 24/06/2024