“Une fois le besoin recueilli et précisé, le Product Owner va se réunir avec son équipe produit (ex : UX designer, architecte, lead développeur…) pour réfléchir à des pistes de résolutions de ce besoin en fonction des possibilités techniques.

… Loin d’être une réflexion initiale rédigée à la va-vite sur un bête post-it, la rédaction d’une User Story est plutôt le point final d’un long cycle de recherches, de réflexions, d’échanges et d’ateliers en équipes. …

En français “Définition de prêt”, la DoR est un ensemble de critères qui déterminent si une User Story est prête à être traitée par l’équipe de développement.”

(une ESN)

Prenez une feuille de papier. Au milieu de la feuille dessinez un engrenage (pas facile) : ⚙️

À droite de l’engrenage, tracez une flèche qui part vers la droite et à droite de cette flèche, dessinez un colis : ⚙️ → 📦

À gauche de l’engrenage, tracez une autre flèche et encore à gauche de cette flèche, dessinez une page : 📄 → ⚙️ → 📦

Au dessus de cette séquence, tracez une flèche en forme de grand cercle, qui va dans le sens anti-horaire. Un peu comme un manège de la foire du Trône, mais qui n’aurait pas son accréditation de sécurité.

Félicitations ! Vous avez dessiné un diagramme de Processus Agile.

Vous venez par la même occasion d’effectuer un Nème tirage du cliché le plus répandu :

Une user story, c’est un document d’expression de besoins

User Story : ce vocable s’entend partout, mais l’idée qu’il désigne non pas un document mais une interaction dans une équipe agile a encore du chemin à faire. Je suis sûr qu’il y a près de chez vous quelqu’un occupé à rédiger des User Stories.

Si on en croit Alistair Cockburn (qui était là), le pattern Story Card est né au sein du projet C3 dont je parlais hier. Une story card, c’est un jeton (token) pour une conversation. On place une petite carte sur le mur, qui dit en gros : Il faut qu’on parle de ça : [description succincte]

Ron Jeffries (il était là également) résume le pattern ainsi : Carte, Conversation, Confirmation.

Voir en commentaire les liens — merci les Traducteurs Agiles !

Voilà pour l’origine du pattern. La suite vous devez la connaître (si vous étiez là) : l’industrie du conseil, puis ses clients se sont emparé de l’idée, et voici ce qu’ils en ont fait :

📼

Story Card, User Story. Ok, Ron, super, Alistair. On va reprendre l’idée, avec quelques ajustements.

🪚 Les conversations, c’est bien, mais ça fait longtemps qu’on a mieux : on assigne à des ressources individuelles la responsabilité de produire des artefacts intermédiaires

🪓 Les conversations, c’est utile quand on travaille dans le même espace. Or JiroTrella permet de communiquer même à 5 fuseaux horaires de distance (alors un étage, tu penses).

🔪 Les conversations, ça ne squèle pas. Un gros projet sans études et sans specs, est-ce que c’est sérieux ?

Je pense que ces révisions ont altéré l’idée initiale au point de la dénaturer.

Pas vous ?

publié sur Linked In le 29/02/2024