Sur les réseaux sociaux, l’information voyage à la vitesse de la lumière, mais la désinformation va tout aussi vite, c’est connu. Ce qui m’intrigue sur Linked In en particulier, c’est que la désinformation sur un sujet semble émaner principalement des acteurs professionnels concernés. J’en conclus que Linked In est plus un réseau centré sur la docu-publicité que sur l’information.

Que puis-je espérer trouver sur ce réseau ?

  • un peu d’information
  • beaucoup de contacts intéressants
  • énormément de BS

système

Personnellement, ce qui fait grincer mes engrenages, c’est la simplification à outrance du message.

J’ai un ami dont les connaissances techniques et scientifiques sont parfois sollicitées par des journalistes, et qui me confiait à quel point il était choqué par la façon dont les journalistes simplifient, effacent, remplacent, tronquent, et réorientent le contenu d’une interview, contenu dont il pensait l’authenticité inviolable avant la parution de l’article. Je déconseille régulièrement à mon ami de s’approcher de Linked In.

Une chose est de simplifier une notion afin d’en faciliter la compréhension par d’autres personnes qui n’utilisent pas cette notion (sur Linked In, des clients ou employeurs potentiels) autre chose est de simplifier une notion en oblitérant des aspects entiers de la problématique associée.

Si j’écris sur Linked In :

Un·e scientifique, c’est une personne qui se contente de réfléchir.

On est en droit de douter que ma proposition atteigne les milieux professionnels concernés, les entreprises ou les organismes qui ont besoin de scientifiques, les universités, etc. Qui voudrait payer une personne à juste réfléchir ?

Mais si j’écris, depuis ma position de professionnel du développement :

La plupart des développeurs se contentent de p.sser du code et ne s’intéressent pas au produit.

Ça passe crème. On me répondra : c’est tellement vrai !

Pourtant il s’agit d’une proposition totalement invérifiable, au mieux une appréciation subjective ultra-pessimiste de la réalité de ce métier, au pire une caractérisation seulement destinée à créer de l’attention. On balance une contre-information, il en sortira toujours quelque chose.

C’est un peu comme si Propter & Pamble commençait une pub en déclarant :

La plupart des lessives salissent le linge au lieu de le laver.

🤨⚙️

Les simplifications sur lesquelles j’ai beaucoup écrit ici en 2023 :

  • la dette technique, c’est du mauvais code
  • une équipe de dév c’est une usine à logiciel

sont encore loin de me laisser indifférent, mais dans les jours qui viennent j’ai envie d’en aborder de nouvelles :

  • programmer, c’est écrire du code
  • développer, c’est faire un produit
  • une user story, c’est un document d’expression de besoin
  • tester c’est vérifier

Stay Tuned !

publié sur Linked In le 26/02/2024