Imaginez une mégapole où on circule de mille façons, tramway, métro, vélo, moto, auto… Il y a dans cette immense agglomération des infrastructures fiables, sûres et pratiquables. Tout est fait pour la circulation : chaque véhicule arrive à sa destination, chaque transporteur, chaque passager atteint son objectif.

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En considérant cette mégapole sous l’angle du déplacement de personnes ou de marchandises, deux indicateurs nous intéressent spécialement :

1 la sécurité pour les personnes et les biens transportés
2 la vitesse à laquelle se font ces déplacements

Imaginez un système d’information, dans lequel des centaines d’applications interagissent ensemble et avec les utilisateurs. Ce système est construit sur des infrastructures fiables. Tout est fait pour que la traduction d’idées, et leur mise en œuvre à des fins commerciales, culturelles, sanitaires, sécuritaires, financières etc., soit possible. Chaque fois qu’idée fait son chemin depuis l’esprit de ses concepteurs, en passant par les développeurs jusqu’à la production et l’interaction avec l’utilisateur, les personnes qui ont créé et soutenu cette idée atteignent leur objectif : communiquer, proposer, vendre, acheter, gérer… En considérant ce SI sous l’angle de la mise en œuvre d’idées, deux indicateurs nous intéressent en particulier :

1 fiabilité : la confiance que l’on peut avoir dans le fonctionnement des programmes traduisant ces idées
2 agilité : la vitesse et la flexibilité avec laquelle on peut implémenter ces idées

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Sans quitter cette analogie, imaginez maintenant un changement majeur : les règles de circulations sont abolies. Le code de la route n’existe pas, ni aucune autre convention de circulation. Plus de régulateurs, de priorités, signaux, capteurs, plus de juridiction. Nos deux indicateurs indiquent un désastre économique et humain :

  • les accidents de toutes sortes se multiplient
  • la vitesse moyenne d’un point à un autre devient minimale

Un système d’information au sein duquel on n’appliquerait aucune mesure de prévention des défauts serait comme cette mégapole sinistrée. Nos 2 indicateurs inqueraient alors un cauchemar informatique :

  • dysfonctionnements fréquents, spectaculaires ou insidieux
  • rigidité frisant la sclérose : les changements coûtent trop cher, et prennent trop de temps.

Fin de l’analogie.

On est en 2023, et en 2023 le problème en IT c’est qu’on ne code pas assez vite.

On évite autant que possible de créer des équipes, entités contingentes et chronophages.

L’écriture systématique de code de tests concerne une minorité de dévs, laquelle est d’ailleurs divisée sur la question.

Relire du code ensemble est considéré au mieux comme un archaïsme incongru.

Foin de toute cette prévention, ça ralentit nos start-ups.

On va bientôt démultiplier notre célérité et notre promptitude grâce à des LLM.

Foncez, le progrès fait rage.

publié sur Linked In le 21/04/2023